Peur sur l’institution

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Description

Peur sur l’institution : Colloque de la Revue Cliniques  le 23 mars 2018

« N ’aie pas peur  » disent les parents pour tenter de rassurer l’enfant qui découvre l’imprévisibilité du monde extérieur et craint les pires menaces en écho à celle que constitue parfois son monde pulsionnel interne. Comme si elles étaient une sorte de prolongement de la fonction parentale protectrice et rassurante, les institutions au sens large, et plus généralement le groupe social ont pour fonction essentielle de conjurer la peur de l’individu confronté aux aléas et aux conflits du monde. À cet égard, l’institution qui accueille la personne en détresse psychique et/ou physique se doit d’offrir une contenance suffisante, faite de stabilité et de compréhension, pour que le sujet se sente moins menacé dans son rapport aux autres et puisse se confronter à ses angoisses les plus archaïques. Or ce n’est pas si facile pour les soignants de percevoir et de comprendre les peurs infantiles dissimulées derrière l’inhibition et les recours à l’agir, de repérer les figures angoissantes derrière les manoeuvres d’évitement et les conduites contraphobiques. Ceci est d’autant plus vrai que la peur a de multiples visages, voire pas de visage du tout. Phobies liées à la peur du débordement pulsionnel, détresse primitive d’être totalement vulnérable et impuissant, angoisses sans nom de perte de son intégrité psychique… Autant de figures de la peur, plus ou moins archaïques et violentes, qui infiltrent les équipes engagées dans le soin psychique et qui suscitent un cortège de réactions contretransférentielles et de contre-attitudes dont le repérage et l’analyse sont essentiels au soin, essentiels pour comprendre à quel danger on a affaire. Pourtant, paradoxalement on parle bien peu de la peur qui traverse les équipes de soin, du fait que l’institution a fondamentalement une fonction méta-défensive contre la violence des angoisses archaïques. Alors, au-delà du « n’aie pas peur » conjuratoire et défensif, comment faire pour que l’institution de soin garde toujours possible, exprimable et ouverte la question « Mais qu’est-ce donc que cette peur ?

9h00 – 10h00
introduction Charlotte Costantino
Conférence introductive « la peur à l’aube de la vie » Sylvain Missonnier

10h00 – 11h00
Le monstre sans visage
Table ronde présidée par Catherine Fourques – Discutant : Vassilis Kapsambelis
• Sans visage dans le miroir ? Laurent Danon-Boileau
• Démences : des terreurs sans nom ? Catherine Caleca

11h30 – 13h00
face au grand méchant loup
Table ronde présidée par Anaïs Devaux – Discutant : Christophe Ferveur
• L’ogresse institution. Paul Denis
• « J’ai peur de ne plus pouvoir m’arrêter. » La crainte du pulsionnel chez la jeune fille anorexique. Garance Belamich
• Contre-attitudes soignantes face à l’inélaborable : défense individuelles ou collectives ? Cécile Antigny

14h30 – 16h00
Les fantômes de la nuit
Table ronde présidée par Julie Platiau – Discutant : Patrice Huerre
• L’autonomie comme idéologie : une peur du lien ? Marie-Laure Leandri
• Peur et pulsion grégaire lors des mutations institutionnelles. Charlotte Costantino
• L’institution et ses fantômes. Pascal Hachet
16h00 – 16h30 Pause

16h30 – 18h00
Conjurer les démons
Table ronde présidée par Catherine Ducarre – Discutant : Alain Braconnier
• Sidération / fascination : Les deux composantes de l’effroi dans la clinique de la criminalité. Magali Ravit
• L’institution et la peur des groupes adolescents. Jean-Pierre Pinel
18h00 – 18h15
Conclusion Charlotte Costantino

PROGRAMME

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