Folies paternelles

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Description

Folies paternelles : journée scientifique organisée par Jacques André, Catherine Chabert, Françoise Coblence et Patrick Guyomard le 25 janvier  2020

Journée scientifique du Groupe de recherche psychopathologique clinique (GRPC)

« Malheureusement mon propre père a été un de ces pervers et a provoqué l’hystérie de mon frère et de quelques-unes des sœurs plus jeunes. » Cette confidence de Freud (lettre à Fliess du 8 février 1897), longtemps censurée par Anna, sa propre fille, rappelle que la naissance de la psychanalyse est inséparable des excès d’un père séducteur et de leurs conséquences hystériques. La folie maternelle, celle qui fait de l’enfant tant aimé « le substitut d’un objet sexuel à part entière », ne s’imposera que plus tard sous la plume de Freud. Lacan ne se privera pas du plaisir du jeu de mots : « Pervers… vers le père. »

C’est pourtant l’image inverse, celle d’un père confondu avec sa fonction de tiers séparateur entre la mère et l’enfant, représentant l’ordre symbolique et ses interdits, brisant la confusion incestueuse au profit de l’ouverture au socius et à la vie de l’esprit, c’est l’image de ce père médiateur « endiguant la puissance du sexe féminin et portant l’obéissance à la loi » qui est devenue la référence psychanalytique obligée, celle d’un Père en majuscule.
L’inévitable séduction associée aux premiers soins fait de la folie maternelle une folie générique ? la folie paternelle, elle, ne serait-elle que singulière ? À l’image de celle du père du Président Schreber, pédagogue reconnu, enseignant l’art et la manière « de se rendre maître de l’enfant pour toujours », et ne laissant d’autre issue à son propre fils que « l’échappée » psychotique.

INTERVENANTS
André Beetschen,  Fanny Dargent, Kalyane Fejtö, Catherine Matha
Françoise Neau, Rosine Perelberg
Colloque enregistré par CONGRES MINUTE

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