Temps, contretemps
30.00 € – 40.00 €
Totalité des conférences.
Description
Temps, contretemps : Journée IPSO le 15 juin 2025
ARGUMENT
Le travail d’équipe à l’Ipso nous fait régulièrement questionner le temps et le contretemps, en écho à la façon dont Braunschweig et Fain ont exploré le devenir de la discontinuité dans l’organisation de la vie psychique (La Nuit, Le Jour).
Chez nos patients somatisants, l’exposition répétée à un excès d’absence ou de présence de l’objet a laissé des traces traumatiques précoces irreprésentables au sein d’un appareil psychique figé dans l’actuel. L’après-coup avec ses deux temps qui permet le remaniement des traces mnésiques ne peut pas opérer. Le coup est unique et n’ouvre pas sur la réminiscence, mais plutôt sur la reviviscence d’expériences traumatiques désorganisantes pouvant avoir également des effets de sidération sur la pensée de l’analyste.
Dès lors, comment y répondre au sein du travail analytique où se déploient la marche du temps et les tentatives de capture du passé ? Comment ouvrir la cure à la fécondité du couple pulsion/objet qui impose le temps de l’autre, l’intrapsychique et l’intersubjectif, le dehors et le dedans ? Quelles voies transféro-contretransférentielles l’analyste peut-il mettre au travail pour que les trous béants laissés par les impacts traumatiques dans la psyché puissent se qualifier en « contretemps » pris dans la continuité des échanges ?
Relevant combien la question du temps traverse l’œuvre de Freud, Green en récence les différentes figures (Le temps éclaté) : un temps sans la succession ordonnée passé-présent-futur, l’intemporalité de l’inconscient, les processus psychiques bidirectionnels progrédients et régrédients engagés dans le processus d’après-coup, la régression et la fixation, la répétition comme substitut de la remémoration. Il dégage aussi la question du contretemps, non retenue par Freud, à travers les aléas des relations avec l’objet et la fonction objectalisante : « La structure qui marque (le temps) dans le désir, comme le montre l’après-coup, est celle du contretemps. Contretemps parce que quelque chose est venu contrecarrer un tel désir de réalisation, un obstacle qui représente l’instance de l’interdit et renvoie à la tiercéité. » Le contretemps se constituant à contre-courant de l’évolution temporelle oblige à une mise en latence qui permet l’attente par le fantasme et la pensée d’une future réponse.
De son côté, Pierre Marty inscrit la temporalité à partir des principes d’automation et de programmation (L’Ordre psychosomatique). Le rythme automatico-programmatif issu de l’inconscient interviendrait dans toutes les opérations psychiques, y compris dans la construction du temps archaïque, pris dans sa progressive complexification.
PROGRAMME
9h00 — Accueil des participants
- 9h30 — Ouverture de la journée par la Présidente de l’IPSO Diana Tabacof
Matinée
Modératrice Diana Tabacof
- 9h45 — Entre-temps : (im)possible oubli ? – Lorenzo Inghirami
Discussion - 10h45 — Léa contre le temps – Maria Dimitropoulou
Discussion - 11h15 — Pause
- 11h45 — Le clivage du temps – Denys Ribas
Discussion
12h45 Déjeuner libre
Après-midi
Modératrice Dominique Cupa
- 14h30 — Le moi démuni : jeux de parole à temps et contretemps – Catherine Fayada-Mercier
Discussion - 15h15 — Le temps calme – Claude Smadja
Discussion - 16h00 — Conclusion par Claude Smadja
16h30 — Fin de la journée
Son Zoom
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