L’œuvre de Marie Bonaparte et sa correspondance avec Sigmund Freud

30.00 40.00 

Totalité des conférences.

Description

La publication récente de la correspondance inédite entre Sigmund Freud et Marie Bonaparte (R. Amouroux, Flammarion, 2022) donne un nouvel éclairage sur leur relation amicale et sur le rôle déterminant de Marie Bonaparte pour la diffusion de la théorie psychanalytique freudienne en France.

En septembre 1925, Marie Bonaparte se rend à Vienne, afin d’y rencontrer pour la première fois le Professeur Freud. À 42 ans, cette arrière-petite-nièce de Napoléon, princesse de Grèce et du Danemark, souffre d’une dépression sévère. Freud est d’abord réticent à prendre en analyse cette nouvelle patiente qu’il imagine mondaine et peu motivée. Mais entre ces deux protagonistes que tout semble opposer, se noue très vite une relation amicale qui dépasse bientôt le cadre de l’analyse. Leurs échanges épistolaires donnent à voir un Freud tour à tour séduit, amusé, parfois lassé de cette patiente exigeante, qui questionne les conceptions freudiennes sur la femme et la sexualité féminine à une époque où les recherches dans ces domaines sont imprégnées de conservatisme et ne reflètent souvent qu’une vision masculine. La « dernière des 1 Bonaparte », comme elle aimait se qualifier, se révèle d’une liberté de pensée

audacieuse. Quels que soient leurs désaccords, Freud verra toujours en elle une élève et une amie loyale.

Membre fondatrice de la Société psychanalytique de Paris, elle crée et finance en 1927, la Revue française de psychanalyse. En 1934, elle participe à la création du premier institut de psychanalyse destiné à la formation des futurs analystes et fonde la première bibliothèque de psychanalyse française.

Traductrice et éditrice vigilante des textes de Freud en France, elle n’a de cesse de défendre la psychanalyse, d’œuvrer à la formation des psychanalystes et de diffuser la pensée freudienne en s’opposant inlassablement à ceux qui cherchent à acclimater les thèses freudiennes à un supposé « génie latin ». Curieuse, passionnée, exigeante, elle met sa fortune et son énergie au service de la psychanalyse mais aussi des recherches en biologie et en ethnologie. En 1946, Marie Bonaparte soutiendra également la première tentative de création d’une société psychanalytique à Athènes, avec A. Embirikos, D. Kouretas, G. Zavitzianos.

PROGRAMME

Les interventions des conférenciers s’exprimant en grec sont traduites en français.

Ouverture : loannis Vartzopoulos. Président de la Société Hellénique de Psychanalyse et Emmanuelle Chervet, Présidente de la Société de Psychanalyse de Paris

  • Rémy Amouroux : auteur du livre sur la correspondance entre freud et Marie Bonaparte «  Au-delà de » Freud m’a dit » (Re)découvrir, le rôle de Marie Bonaparte « 
  • Cécile Marcoux, ancienne conservatrice de la Bibliothèque Sigmund-Freud Marie Bonaparte et Nikos Kazantzakis: une correspondance où les parfums. les couleurs et les sons se répondent sous la présidence de lacovos Cléopas

Pause

  • Emmanuelle Chervet. Présidente de la Société Psychanalytique de Paris

« Marie Bonaparte. une analyse avec Freud au jour le jour » sous la présidence de Anna Louisa Christopoulos

Discussion avec la salle

  • Table ronde avec Leonidas Embirikos

« Andréas Embirikos et Marie Bonaparte. Les débuts de la Psychanalyse en Grèce . Tessa Hadjiyanni

La contribution des femmes dans l’histoire du mouvement psychanalytique

sous la présidence de Magdalini Georgiakou

Colloque enregistré par CONGRES MINUTE

 

Articles similaires ou complémentaires …